600 personnes rendent hommage à Rose dans le village de Rambervillers

Des centaines de personnes rendent hommage à Rose

Des dizaines de fleurs déposées devant sa maison, de grands portraits de la fillette, des tee-shirts à son effigie… Environ 600 personnes ont pris part samedi 29 avril dans les rues de Rambervillers à une marche en hommage à Rose, une fillette de cinq ans tragiquement décédée.

Derrière la mère, entièrement vêtue de noir, les membres de la famille élargie de l’enfant et de nombreux habitants de tous âges ont pris place dans le cortège. La plupart s’étaient parés d’un vêtement ou d’un accessoire rose, conformément à la consigne qui avait circulé. La procession est d’abord passée, dans le silence, devant l’appartement où Rose avait été retrouvée par la police municipale, déshabillée, dans un sac plastique.

«C’était une petite fille que je connaissais très bien, elle vivait dans mon quartier, je la voyais tous les jours», a témoigné Angélique Maronneau, âgée de 47 ans, les larmes aux yeux. «Ça a été très très dur, et ça l’est encore, on est marqué. C’était une petite fille souriante, qui allait vers les gens». «Il y a de la tension, il y a de la colère, on se pose des questions», a-t-elle complété, en se référant au parcours du suspect, interpellé mardi soir.

Une marche silencieuse pour rendre hommage à Rose

Ce dernier, âgé de 15 ans, avait été placé en centre éducatif fermé pendant 12 mois dans le cadre d’une autre procédure judiciaire où il était mis en examen pour séquestration, viol et agression sexuelle sur mineur. Il était revenu à Rambervillers en février, à l’issue de son placement, et faisait l’objet d’un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.

Des pétales de fleurs ont été dispersés sur le trajet de la marche de samedi. Certains participants ont scandé le prénom de la victime, ou réclamé «Justice pour Rose». La marche s’est terminée par des applaudissements, devant le domicile de la famille de la fillette.

Des membres de la famille ont très brièvement pris la parole à l’issue de la marche. «On vous remercie de partager avec nous cette douleur», a déclaré un des oncles de Rose. «Je ne connaissais pas la famille de cette petite fille, mais c’est important d’être ici avec eux, avec tous ceux qui souffrent aujourd’hui», a expliqué Bénédicte Margolt, 62 ans, bénévole à la Croix-Rouge venue d’Epinal. Habillée en rose.