Blessés à Sainte-Soline : 5 personnes en urgence absolue

Tensions très vives à Sainte-Soline : bilan lourd

À Sainte-Soline, où deux journées de rassemblements sont prévues contre le projet de méga-bassine, les tensions ont été très fortes ce samedi entre manifestants et forces de l’ordre. Selon le parquet de Niort, le bilan provisoire est sévère : «Trois manifestants en urgence absolue ont dû être évacués vers le centre hospitalier, 28 gendarmes ont également été blessés (dont 2 en urgence absolue évacués vers l’hôpital) et 2 journalistes ont été pris en charge par les secours». Aucune interpellation n’a pu être réalisée durant la manifestation en raison de l’extrême violence des affrontements.

Affrontements violents et nombreux blessés

Dans l’après-midi, des feux d’artifices, des cocktails Molotov, des tirs continus de lacrymogènes et des grenades GM2L ont été observés. Quatre véhicules de gendarmerie ont même été incendiés. Les organisateurs estiment le nombre de blessés parmi les manifestants à 200, et le nombre de gendarmes blessés à 28, dont deux en urgence absolue.

Plusieurs organisations réclament le retrait du projet

Le collectif Bassines non merci, les Soulèvements de la terre, la Confédération paysanne et 200 autres organisations s’attendaient à une participation encore plus massive que le 29 octobre dernier à Sainte-Soline. Malgré l’interdiction des manifestations par la préfecture, un campement a été installé à quelques kilomètres de Sainte-Soline, sur la commune de Vanzay. La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, a recommandé la plus grande prudence et exhorté les manifestants à se désolidariser des fauteurs de trouble. Elle a également indiqué la présence d’au moins 6 000 personnes, dont un millier en groupes violents et prêts à en découdre.

Réaction du ministre de l’Intérieur et de la Première ministre

11 personnes ont été interpellées, dont 7 sont actuellement en garde à vue, selon le parquet de Niort. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a qualifié l’extrême violence à l’encontre des gendarmes d’«éco-terrorisme» et a appelé les élus à condamner ces violences. Quant à la Première ministre Elisabeth Borne, elle a parlé d’un «déferlement de violence intolérable» et a mis en cause les discours radicaux qui encouragent ces agissements.