C’est une aberration : à Grigny, Coca-Cola prié de cesser le pompage d’eau dans une nappe phréatique

Coca-Cola utilise une nappe phréatique pour produire ses bouteilles


Une partie des bouteilles de Coca-Cola vendues en grande surface voit le jour à Grigny, une commune de l’Essonne située au sud de Paris. La firme américaine utilise une nappe phréatique de la ville pour pomper environ un million de mètres cubes d’eau chaque année, nécessaire à la production de la célèbre boisson. Une situation qui, du point de vue de certains, s’apparente à une privation d’eau néfaste pour le climat.

L’industriel a été invité à mettre un terme à ses activités à Grigny


La multinationale américaine opère depuis une usine de laquelle il est impossible de s’approcher. Protégées par des hautes grilles, les recettes du groupe Coca-Cola sont précieusement gardées secrètes, mais servent toutefois à produire 600 millions de litres de sodas chaque année à Grigny. Pour y parvenir, le groupe doit puiser de l’eau à environ 100 mètres sous terre.

Coca-Cola assure que les forages se font dans le respect de règles strictes

Pascal Grandjeat, membre de l’association Eau publique Orge-Essonne, confirme que dans chacun des camions Coca-Cola qui sortent de l’usine et dans les bouteilles, il y a de l’eau de la nappe de l’Yprésien. Toutefois, il dénonce cette situation, vu la raréfaction de l’eau. De son côté, Coca-Cola assure que ces forages sont réalisés dans le respect de règles strictes. Philippe Rio, maire de Grigny, a demandé à la firme américaine de ne plus utiliser l’eau de la nappe phréatique et d’utiliser l’eau de ville distribuée par la régie publique de Grand Paris Sud. Un accord de principe a été conclu.