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Le ministère de l’Intérieur a donné instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de «réquisitionner» des moyens pour évacuer les milliers de tonnes d’ordures jonchant les trottoirs de la capitale. Gérald Darmanin a expliqué sa décision, en raison des «conditions sanitaires».
7 000 tonnes d’ordures non ramassées
Quelque 7 000 tonnes d’ordures non ramassées ont été dénombrées mardi, selon le premier adjoint à la mairie de Paris. Si la mairie «ne donne pas suite à la réquisition, l’Etat se substituera» pour évacuer les poubelles. Le premier adjoint, Emmanuel Grégoire, affirme de son côté que la ville «met en place des mesures palliatives pour gérer les points d’urgence absolue» et que «c’est plus que le service minimum qui est assuré».
Les éboueurs parisiens déterminés à ne pas céder
Les éboueurs et agents de propreté de la ville de Paris ont voté mardi la poursuite de leur mouvement, déterminés à ne pas céder face au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. «Nous avons voté la reconduction au moins jusqu’au 20 mars», a déclaré à l’AFP Julien Lejeune, agent de maîtrise assainissement à la mairie de Paris et délégué CGT.
La mairie de Paris, qui gère le ramassage des ordures ménagères dans la moitié des arrondissements de la capitale, s’est dite «solidaire» du mouvement social. Dans le projet de réforme du gouvernement, les éboueurs fonctionnaires, considérés parmi les «catégories actives», voient leur âge de départ repoussé de deux ans, de 57 à 59 ans. Lors de deux précédentes grèves, en 2016 contre la loi travail et en 2010 contre la réforme des retraites Woerth, ceux de Paris avaient arrêté le travail pendant plus de vingt jours.