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Grenoble plongée dans le noir : une nuit bleue pour protester contre la réforme des retraites
A la tombée de la nuit, mardi, les témoignages ont afflué sur les réseaux sociaux. A Grenoble, l’éclairage public a été coupé dans de nombreux quartiers de la ville y compris sur les très emblématiques hauteurs de la Bastille qui surplombent la ville. C’est grâce à une action décidée par les salariés en AG lundi matin du fournisseur local d’électricité, Gaz Electricité de Grenoble (GEG), que l’obscurité s’est abattue sur la ville. Selon Rudy Prepoleski, secrétaire général de la CGT Mine et énergies de l’Isère, 70 % des quartiers grenoblois ont été touchés par ces coupures pendant la nuit.
Un communiqué de la CGT Mine et énergies de l’Isère titré «Réforme des retraites : une nuit bleue à Grenoble» a expliqué que cette «opération coup de poing à la veille de la mobilisation» était destinée à protester contre le projet de loi qui entre mercredi dans sa dernière ligne droite. Une pointe d’humour : «Chaque citoyen pourra ainsi profiter d’une nuit étoilée et verra son impact carbone et financier diminuer» a été ajoutée. Le communiqué finit sur une mise en garde à la veille d’un potentiel vote de la réforme à l’Assemblée : «Plus le gouvernement avance dans son projet, plus les assemblées générales se multiplient sur l’ensemble des sites isérois et plus la colère et monte dans les Industries électriques et gazières.»
La grève s’étend : EDF et Enedis entrent dans le mouvement
Mardi, outre les agents de GEG, ceux d’Enedis sont entrés dans le mouvement : ils ont investi la base opérationnelle de Saint-Egrève, dans l’agglomération grenobloise, qui regroupe les travaux sous tension et le centre d’appels pour dépannage, pour y établir, derrière le piquet de grève, le «quartier de général de grève» des énergéticiens du département.
Rudy Prepoleski annonce dans la foulée «un train bleu» en tête de cortège pour la manifestation grenobloise contre la loi sur les retraites qui s’élancera mercredi matin dans le centre-ville. «Une dizaine de camions EDF – Enedis, dont les très gros, équipés en 4×4 pour les opérations de terrain, sont annoncés», précise tranquillement le syndicaliste.